mardi 12 septembre 2017

le travail c'est la santé (mentale)

Pour la première fois depuis 5 ans, j'ai la perspective d'avoir du boulot jusqu'au 15 septembre (attention 2018)! Extraordinaire me dis-je! Et oui ma grande, tu vas ENFIN pouvoir arrêter de te plaindre de ton pauvre sort après ces années de vache maigre où tu récupérais des bouts de cours de bouts de classes et des bouts de salaires. Plus besoin d'aller voir tes gentils (pas tous 👹 ) copains de la CGSP qui aiment te prendre pour une débile mentale.

Mais, parce qu'il y a toujours un "mais" avec moi, la vie cool peinard et la tentative de gestion de la zénitude que j'ai vécue du 1er Juillet au 20 août est DEFINITIVEMENT derrière moi. Finies les journées où ton programme se résume à lire-manger-bronzer-nager-bronzer-lire-crier sur les gosses -lire-lire-manger-boire-crier sur les gosses- boire-boire-dormir...


Alors, oui, me plaindre et râler/jurer c'est un peu mon fond de commerce (mes potes savent que P***** est mon mot préféré), donc je vais donner de l'eau à votre moulin et je vais RALER, un peu sur tout ce qui est lié au Travail. J'ai lu la génialissime BD d'utilité publique d'Emma http://emmaclit.com/ qui s'y attaque  après avoir brillamment soulevé le problème de la charge mentale et j'ai réfléchi à mon expérience personnelle


TRAVAIL/LE  ce sacro-saint mot dont on nous a assommé(e)s depuis qu'on a 6 ans..
.

TRAVAIL, ce mot qui a régulé mes humeurs, ma dépression, mes neuro-transmetteurs depuis que je suis entrée dans la vie active. 
En résumé: j'ai pas de travail, j'ai trop de travail,je suis vraiment vraiment mal payée pour ce putain* de travail , je vais quitter ce putain* de travail, je HAIS mon travail, je veux du travail, j'en peux plus de ce travail, mon travail c'est ma vie, ce putain* de travail m'épuiiiiiise, je ne peux pas m'épanouir dans ce travail, j'ai BESOIN de m'épanouir dans mon travail, c'est juste un travail tous comptes faits, tiens si je faisais des bijoux?

Le travail ou non-travail, ça rend schizo... Quand j'en n'avais pas je pleurais, maintenant que j'en ai trop, je pleure aussi 


(j'ai une fascination pour les portraits d'enfants qui pleurent de la seconde moitié du XXes)


👉 Tout d'abord  je ne trouve pas normal que des personnes talentueuses, brillantes, courageuses galèrent pour trouver un putain* de job et soient contrôlées par des instances qui s'apparentent à la Gestapo. J'ai vécu ça avant de trouver ma voie, je me suis sentie aussi moche, nulle et puante qu'une merde, recalée à des examens pour des jobs, recalée à des entretiens d'embauche, trop de diplômes, pas assez d'expérience etc. , etc... On a passé des mois avec un seul salaire pour payer une baraque (petite et modeste), une bagnole et entretenir deux gosses, je vous jure qu'on n'a pas rigolé!

👉 Ensuite, j'en ai MARRE de m'entendre dire , depuis que je suis passée du côté obscur, que je ne suis qu'une "prof"qui donne un cours débile à des débiles (et en plus en Haute Ecole, du coup trop snob pour les profs de secondaire et pas assez"pointue" pour les profs d'Unif - VERIDIQUE)

Oui, ok, les profs foutent RIEN, ils ont plein plein plein de congés pour rien faire du tout (préparer leurs cours, leurs lectures, s'intéresser à la vie culturelle qu'ils vont enseigner à tes gosses en passant), ils ne travaillent "que" 16 heures/ semaine (vas-y,16 h c'est chez les bisounours, viens parler 32heures semaine entre Liège et Verviers de l'accord du participe passé des verbes pronominaux à ma place ou du travail de l'inférence avec des élèves de 5e primaire en vue de la préparation au CESS de tes gosses), ils sont bien trop payés (j'ai quand même posé  4+1+1,5 années mon gros cul sur les bancs inconfortables de l'U Lg...)

👉 Du coup, j'ai décidé que mon travail , ce n'était pas ma vie. Alors oui vous allez me dire que c'est un peu facile quand on en a... effectivement c'est plus confortable...J'ai du boulot, champagne mais j'ai PLUS DE TEMPS, ma charge mentale

 en prend un coup même si j'ai un mec qui participe activement à la gestion logistique de notre mini-entreprise de Kinkempois.

(Au cas où tu ne le saurais pas, lcharge mentale ménagère, généralement simplement charge mentale, est un principe de sociologie traitant de la charge cognitive que représente, généralement, la gestion du foyer au quotidien pour la femme dans un couple hétérosexuel/ source Wikipédia)

Mais mais mais alors, comment rentabiliser son temps lorsqu'on n'en a plus?


-Ecouter des podcasts de France Inter ou France Culture et faire travailler ses neurones en faisant du sport

-Préparer ses cours en délibés (au total 20 heures sur 4 jours enfermés en huis clos dans une classe qui finit par puer le poney avec du café dégueu et des discussions parfois/souvent stériles)
-S'informer sur les alternatives au DIU (Dispositif Intra Utérin) en roulant à vélo
-Faire de la pleine conscience en préparant son souper (je coupe une courgette, la courgette est un légume, la mandoline est un outil dangereux)

En plein sevrage de perturbateurs endocriniens, d'inhibiteurs de recapture de la sérotonine, d'anti-transpirants au sel d'aluminium tout cela devient une épreuve de force et je vous raconte pas l'ambiance de ces premiers jours de septembre!👯





to be continued...

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